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 this one thinks i'm a slaughterhouse (libre)

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Oz Harker
Oz Harker
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Avatar : mbell by dandelion
Pseudo : dirge/shewolf
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Age : twenty two.
Job : computer engineering student.
Status : heart gone on an endless holiday.
Neighborhood : finberry hills.
Reputation : bloody bastard who thinks his money can buy everything.
organs made from copper;

ORGANS MADE FROM COPPER;
Mood: we're 'bout to have ourselves a brawl
Relationships:
RP: [3/3] open (fr,en)
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  Sujet: this one thinks i'm a slaughterhouse (libre)    Lun 3 Déc - 22:37


    It’s a 5AM wake up call, you're screaming  and all I could do is look through the gap in the window. Scared, shut in, see no one's helping. No bystanders. Then you disappeared. I’m not sure, I think there was an altercation. It all too often happens down my road. Broken glass bottles and the blood-spat pavements.

Le gamin s’était endormi comme tous les soirs avant celui-là. Terrassé par une langueur vrillant l’éther de sa composition, il s’était fait épuisement devant son écran. Oz fuyait les heures d’inconscience avec plus de diligence que tout ordre en sa vie, le rêveur craignant la réalité de ses instants d’insomnies assoupies. Pourtant, lutteur vaincu par un adversaire invisible, ses paupières s’étaient faites lourdeur quand son cœur s’abandonnait enfin à l’apesanteur des secondes s’étiolant au profit des heures. Le garçon peinait à porter sa substance immatérielle, la sève de ses songes lui coulant par les oreilles alors que lui giclait des yeux le sel de ces nations englouties par les flots. Son esprit plus qu’un dédale tâché du carmin de sa jeunesse, l’homme enfant se perdait souvent à l’allégresse de l’onirisme conspué de son crâne. Receleur d’espoir, la poudreuse dégoulinant de ses prunelles, il était de ces individus forcés de porter la fantasmagorique conception de l’univers coincé en leur buste. Leur trachée les portes d’un échappatoire que tant d’autres passaient leur vie à soigner à coup de nectars ambrés, de rêves arrachés à ces paradis artificiels dont trop souvent l’on ne revient pas. Le corps était douloureusement amorphe quand pourtant son âme ne souffrait d’aboulie. Servant d’une opaline l’ayant sanctifié à l’envers de ses rayons, il portait un peu de la déité pendue au firmament dans son ichor glacé.
Les secondes se faisaient heures et le Harker se perdaient dans les minutes. De ses songes alambiqués à l’obscur de ses voyages sans destination, le garçon se baladait de rêve en rêve sans jamais savoir en quelle réalité il allait échouer. Entité défaite de son suc originel, il était dévot exempt de foi. Ne restait à sa croix que l’amertume d’un navire sans océan. Le corps était intact, pourtant l’individu était absent. Fantôme longeant les murs, l’homme enfant était défait de vie, corps en ruine attendant d’être rapiécé à l’aide de suture. Sa chemise était couverte de boue et de sang alors que manquait chaussure à ses pieds. C’était le faste qui gouttait de ses doigts alors que l’enfant né dans la soie avait tout perdu de sa superbe. Ne restait à son front serti des sacrements de sa jeunesse que cette couronne d’ébène lui lacérant le crâne, le sombre de sa crinière tâchée de vase et d’incarnat. Le gamin faisait peur à voir, sa peau diaphane offrant à voir la somme de ses égarements, un ciel violacé naissant sur les landes désertées de son poitrail. Avançant sans but, sans même avoir conscience du chemin parcouru, le fantôme titubait dans le centre de la ville, indifférent aux néons fatigués pavant son pèlerinage. À cette heure où la nuit ne faisait plus qu’un avec l’infini, seuls les cœurs endoloris et anesthésiés partageaient le flambeau d’un anonymat sacré par la lune. Plus de devantures étaient bercées par les ombres qu’illuminé par ces lumières artificielles donnant des airs lugubres à un centre vide autrement désert. Quelques poivrots riaient aux éclats, tristes coeurs échoués cherchant dans les ambres la force de sustenter une faim sans limites. Les crocs posés sur leurs verres, ils déversaient en leur gosier des poisons censés faire taire l’abysse en leurs boyaux. Sauf que le vide appelait inlassablement le vide, le néant labourant leur chair ne consommant que la carne nécrosée de leurs rêves fatigués. Forcés de phagocyter ce qu’il restait de leurs êtres, les ivrognes anesthésiaient leurs âmes, se servant la cigüe avec plus de grâce que les enfants du jour ne dansaient sous les rayons du soleil. Oskar était un enfant lune, un fils absence. Le vide laissé par des supernovas éteintes plein la carne, il était une étoile filante morte à des années-lumière du reste de l’univers. Déjà mort en dedans et pourtant tous voyaient encore ses poignantes lumières. Bousculé par un de ces échoués buvant la tasse, l’enfant tituba, l’apesanteur laissant choir son cœur au fond de sa gorge.
Nouveau-né souffrant les affres d’une gestation écourtée, il posa un premier pas craintif, puis un second. Ses prunelles retrouvèrent l’ébène s’étant fait foyer de son regard alors qu’il souffrait les lumières criardes des néons. Un bras tendu devant lui, l’autre porté à son faciès, retrouvant dans l’obscurité offerte par sa main un peu de réconfort, il sentait la nausée lui nouer les entrailles. Titubant un peu plus, le garçon se pencha vers l’avant, rendant le contenu de son estomac sans grâce alors que de l’autre côté de la rue quelqu’un proféra un juron insipide à l’égard de celui qu’il prenait pour un ivrogne. Essuyant sa bouche sur l’envers de sa manche de chemise, il tendit un bras vers l’avant, ses doigts s’arrêtant sur le tissu de la tenue du premier venu. “Could you... Could you help me?

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